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Un Territoire Remarquable

Un territoire remarquable

 

Sur les gorges de la Loire, on trouve majoritairement des milieux forestiers. Ils représentent 61% de la superficie du site Natura 2000 (1526 ha). Ces forêts se composent principalement de caducifoliés, comme les hêtres, les chênes, les érables…

Ensuite, 21% de la zone est occupée par des landes à genêts ou à callune, milieux ouverts qui tendent petit à petit à se fermer : le déclin de l’agriculture entraîne l’abandon de l’entretien des terrains. Ces milieux délaissés par les activités agricoles sont menacés par l’embroussaillement et la colonisation à terme d’arbustes et de genêts à balais. Les sites se recouvrent petit à petit de plantes envahissantes, engendrant également la disparition de certaines espèces (par exemple l’Alouette lulu) associées à ces milieux. Pour palier ce problème, de plus en plus de landes, prairies, pelouses et escarpements rocheux sont entretenus (par exemple par agropastoralisme) pour favoriser la diversité des habitats naturels et de la faune associée.

11% du site est représenté par les milieux aquatiques : le plan d’eau du Grangent et deux rivières Grangent et Lizeron qui viennent rejoindre la Loire.

Le reste est occupé par des rochers et des éboulis (1%) et par des surfaces cultivées (6%)

Les gorges de la Loire sont soumises à des conditions climatiques et géologiques particulières, qui favorisent la présence d’une grande biodiversité sur le site.

Marquant la limite géologique entre le Massif Central, les Monts du Lyonnais et les Monts du Pilat, les gorges de la Loire reposent principalement sur un socle granitique. Ce site est soumis à un climat particulier, marqué par trois influences : méditerranéenne, continentale et montagnarde. Ce climat, dit « continental dégradé » se traduit par des hivers froids et secs, et des étés chauds et humides.

Par ailleurs, le relief marqué et les variations d’exposition ont permis le développement d’habitats naturels très différents : cette diversité de milieux a favorisé la présence d’espèces faunistiques « exigeantes », notamment pour les oiseaux (milan royal, hibou grand-duc d’Europe…). La flore profite elle aussi de ces conditions, puisque 55% des espèces spécifiques à la Région Rhône-Alpes sont aujourd’hui présentes sur le site.

L’importante biodiversité du site a été référencée dans les inventaires ZNIEFF et ZICO, qui ont par la suite abouti à la mise en place de la Réserve Naturelle Régionale et de la zone de protection Natura 2000.

Quatre types de milieux principaux alternent dans les gorges de la Loire : les milieux forestiers, les prairies de fauche, les landes à genêts et les milieux rocheux.

 


Les milieux forestiers

Les variations d’altitude très marquées et l’exposition des versants permettent la présence d’une remarquable diversité d’espèces forestières dans les gorges de la Loire. Ainsi peuvent se côtoyer des espèces méditerranéennes comme l’érable de Montpellier ou le pin maritime et des espèces plus continentales comme le hêtre.

Les difficultés d’accès et la grande fragmentation parcellaire limitent considérablement l’exploitation forestière sur le site : la forêt est donc laissée en évolution naturelle pour sa plus grande partie, ce qui favorise la présence de bois mort et de crevasses. Ce milieu est particulièrement apprécié par des espèces comme le murin de Bechstein ou le pic noir.

 

Forêt en évolution naturelle, presqu'île des Echandes                
(Crédit photo : Florent VANNIER)               


prairie de fauche, QuéretLes prairies de fauche

Ces espaces sont caractéristiques de l’interaction créée par l’exploitation agricole entre les milieux ouverts, qu’elle maintient et entretient, et la présence d’une faune d’intérêt communautaire. En effet, ces prairies attirent certains oiseaux comme l’alouette lulu, la pie-grièche ou encore l’engoulevent d’Europe. Elles permettent aussi la présence d’un papillon qui bénéficie d’un dispositif de protection au niveau national : l’azuré du serpolet.

               Prairie de fauche à Quéret (Crédit photo : Florent VANNIER)


Les landes à genêts et à callunes

Ces landes sont présentes sur les collines et correspondent en général à des sols acides et pauvres, notamment sur des pentes rocheuses abruptes. Dans les gorges de la Loire, ces landes se composent essentiellement de genêts purgatifs et de callunes communes (bruyère). Ce type d’habitat constitue un terrain de chasse et de reproduction privilégié pour le circaète Jean-le-blanc.

 

Lande à genêts (Crédit photo : SMAGL)               


Les dalles rocheuses et éboulis

Pauvres en substrat, ces milieux présentent malgré tout une richesse floristique variée. On y retrouve par exemple l’anarrhine à feuilles de pâquerette ou encore la doradille du Forez, petite fougère assez rare en France qui se développe dans l’anfractuosité des rochers.

En raison de leurs difficultés d’accès, ces milieux demeurent assez méconnus sur le site.

 

               Pic rocheux du Châtelet (Crédit photo : Nelly WEBER)

 

 


Carte des gorges

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